Les écrans sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne de tous, offrant un accès instantané à une multitude d’informations et de divertissements. Cependant, cette omniprésence des écrans présente des défis, en particulier pour les enfants, confrontés à un risque accru d’addiction lourd de conséquences sur leur développement et le bien-être familial.

Un problème grandissant

Selon les données publiées par Santé publique France, à cinq ans et demi, les enfants passent en moyenne 1h35 par jour devant les écrans. Les territoires d’Outre-mer n’ont pas été consultés pour ce sondage, toutefois, ces territoires – Nouvelle-Calédonie incluse – sont également concernés par la situation comme le précise la DPASS.

L’addiction aux écrans parmi les enfants est devenue un sujet de préoccupation majeur pour les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé. Cette dépendance peut avoir des conséquences significatives sur le développement des enfants. En effet, elle peut provoquer de nombreux troubles : 

  • Des troubles du comportement : manque d’empathie et carence dans le contrôle de ses émotions, isolement et intérêt excessif pour les écrans, altération des échanges familiaux et sociaux, augmentation de l’anxiété ou encore manque de sommeil.  
  • Des troubles de l’apprentissage : troubles du langage et de l’attention, performances scolaires amoindries, altération des capacités d’invention, de création, d’humour et d’imagination…  
  • Sans oublier les conséquences physiques

La solution de facilité ?

Plusieurs facteurs contribuent à cette dépendance moderne. Aujourd’hui, quels que soient leur milieu social, les enfants évoluent dans un monde médiatique et numérique. De plus, mis à part la télévision, ils sont tous portables, donc accessibles à tout moment et pour des durées indéfinies. La prolifération des écrans a modifié notre manière de regarder : ils ne sont plus visionnés en famille mais consommés individuellement. Alors, le manque de limites claires et des modèles de comportement inadaptés peuvent renforcer cette dépendance.

C’est un fait, la consommation d’écrans commence très tôt dans la vie d’un enfant. Parfois, volontairement, il est placé devant un écran pour le divertir pendant que les adultes s’occupent d’autres tâches. L’écran devient alors une sorte de « nounou virtuelle », permettant aux parents de souffler. Pourtant, les recommandations de l’OMS sont claires : aucun écran avant deux ans ! Le Dr Serge Tisseron a ainsi développé un principe simple à retenir pour apprivoiser les écrans et grandir : le « 3-6-9-12+ ». 

Oui à la sensibilisation, non à la surexposition !

En Nouvelle-Calédonie, plusieurs actions de sensibilisation sont mises en place pour lutter contre ce fléau comme la Journée de la famille ludique à Lifou, les conseils prodigués par l’ASS NC, de nombreuses annonces radio ou encore les alertes et recommandations d’UFC NC.

Ce qu’il en ressort, c’est que prévenir et gérer l’addiction aux écrans chez les enfants nécessite une approche équilibrée et proactive. Établir des limites claires quant au temps d’écran, encourager la diversification des activités, modéliser un comportement sain en tant qu’adulte et impliquer les enfants dans la création de règles sont des pratiques essentielles pour gérer cette problématique. L’objectif est d’aider les enfants à développer une relation saine avec la technologie car ils y seront confrontés un jour ou l’autre.