Dangereuses et discrètes : les IST, notre épidémie inavouée
Pas le temps de lire ? Passez directement à la vidéo explicative (2 min).
En Nouvelle-Calédonie, les infections sexuellement transmissibles les plus répandues sont :
- La chlamydia
- Le gonocoque (en augmentation continue depuis 2001).
- La syphilis
- Le papillomavirus
- L’hépatite B
- L’herpès génital
- Le VIH
Les infections sexuellement transmissibles se transmettent lors des rapports sexuels non protégés par contact entre la vulve, le vagin, l’anus, le pénis, la bouche et même les mains lorsque l’un des deux partenaires est atteint. Elles provoquent souvent des démangeaisons, des brûlures, des douleurs, des écoulements anormaux, et viennent troubler notre intimité.
Si les symptômes ne sont pas toujours visibles, les IST sont toujours contagieuses.
La plupart d’entre elles se soignent très facilement une fois dépistées, mais une IST mal ou non soignée peut avoir de graves conséquences (infertilité, atteinte neurologique, oculaire, cancer du col de l’utérus, fausse-couche, transmission à l’enfant…).
« En Nouvelle-Calédonie, l’incidence de l’infection à chlamydia et au gonocoque est respectivement 35 à 20 fois plus élevé qu’en métropole. Il est crucial de sensibiliser à l’importance du port systématique du préservatif et au dépistage pour prévenir les infections. »
Docteur SALMON, gynécologue.
Prévenir et dépister : la SEULE solution
La seule protection efficace est l’utilisation de préservatifs.
Le seul moyen de savoir si l’on est porteur d’une IST est le dépistage.
Pour rappel, vous pouvez vous faire dépister par prélèvements (sanguin, urinaire, sécrétions…) en cabinet libéral ou en dispensaire. Veiller à vous faire tester en même temps que votre partenaire pour réduire le risque de recontamination. Si vous êtes porteur, il est essentiel de suivre le traitement jusqu’à son terme.
Le saviez-vous ?
« La vaccination contre le papillomavirus, récemment élargie à tous les enfants à partir de 11 ans, a pour objectif de réduire le risque de cancer du col de l’utérus. »
Le généraliste ou le gynécologue : premier point de contact
Une partie significative de la population hésite encore à consulter après des rapports sexuels non protégés. Une réalité déconcertante lorsqu’on sait que la principale population touchée sont les jeunes, et qu’un tiers des moins de 18 ans déclarent ne pas avoir protégé leur dernier rapport sexuel.
Aborder ces questions n’est pas seulement un moyen d’améliorer sa santé et son bien-être, c’est aussi un moyen de favoriser une sexualité épanouie et sans tabou.
« Les conséquences des IST peuvent être dramatiques en l’absence de traitement précoce, avec notamment la survenue d’infections intra-abdominales (pelvi-péritonite, abcès tubo-ovarien) nécessitant parfois une intervention chirurgicale en urgence. A long terme, ces infections sévères peuvent endommager le fonctionnement des trompes et, par conséquence, majorer le risque de grossesse extra-utérine et d’infertilité. Un traitement précoce suite à un dépistage rapidement réalisé permet d’éviter ces situations dangereuses. »
Docteur SALMON, gynécologue.
Le gynécologue joue un rôle clé dans la prévention, le dépistage et le traitement des troubles gynécologiques.
Encourageons une approche proactive de la santé sexuelle, en s’assurant que les jeunes femmes et les jeunes hommes disposent des connaissances et des ressources nécessaires pour prendre soin d’eux.